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Palais El-Badii
Ouvert de 8h30 à midi et de 14h30 à 18h30. Le palais et-Badii (l’Incomparable, l’un des 99 noms de Dieu !) devait être la merveille du Maroc. En 1578, de retour de la bataille des Trois Rois, Ahmed el-Mansour (le Doré) en décida la construction. Elle fut financée par l’or pris aux Portugais vaincus, par l’or de Guinée qui transitait par Marrakech, et grâce au développement du commerce du sucre de la vallée du Sous.
Le palais el-Badii était destiné aux fêtes royales : 360 salles, dont celles de quatre gigantesques pavillons princiers, furent bâties autour de la cour intérieure (qui est aujourd’hui le seul vestige de ce palais des Mille et Une Nuits) et du bassin à ablutions créé par le Doré en vue d’en faire le plus grand du Maghreb (90 m x 20 m, de quoi patauger !). Il paraîtrait même que le palais avait été doté, par les meilleurs ingénieurs venus d’Europe, d’un des premiers systèmes de chauffage central grâce à des tubulures de cuivre permettant d’acheminer l’eau chaude ou froide. Il fallut vingt-cinq ans pour construire ce palais, qui demeura inachevé à la mort d’Ahmed le Doré. Les Saadiens eurent à peine le temps de goûter aux plaisirs de la nouvelle demeure royale que les Alaouites s’emparèrent du pouvoir annonçant le retour à une doctrine ferme de l’islam. Adieu luxe, calme et volupté... En 1668, Moulay Rachid, maître de Fès et de Meknès, prit d’assaut Marrakech et fit détruire le palais et-Badii. Son successeur et frère, le sultan Moulay Ismaïl, entreprit de raser ce qui restait d’el-Badii, détournant au passage les marbres et les ors qu’il fit transporter à Meknès pour décorer son nouveau palais impérial. Dix ans suffirent aux soldats alaouites du nouveau sultan pour réduire le palais en ruine. Seul resta debout le mur d’enceinte de la grande cour intérieure, transformée plus tard en orangeraie. Sérieusement endommagé, le mur est devenu le point de rendez-vous des cigognes de Marrakech que l’on ne chasse qu’une fois l’an de leur repaire, à l’occasion du festival des arts populaires. C’est en effet dans les ruines grandioses de ce fabuleux palais que se déroule la plus étonnante cérémonie de reconstitution historique du Maroc.
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