Quartier
des Souks
Impossible d’envisager une visite des
souks sans rencontrer les Porteur d’eau...
Impossible d’envisager une visite des
souks sans rencontrer les Porteur d’eau...
Les souks de Marrakech sont ouverts de 8h30
à 20h. De nombreuses échoppes
d’artisans sont fermées le vendredi.
Le souk de Marrakech est à lui seul
un monument : 40 000 artisans travaillent
à l’intérieur de ce dédale
de ruelles et de venelles aux couleurs chatoyantes
et aux odeurs caractéristiques, protégées
du soleil par des lattis de bois. Certes,
aujourd’hui, il est devenu de plus en
plus difficile de distinguer les différents
quartiers du souk, et la cohabitation des
commerçants ne correspond pas toujours
à la vocation première des quartiers.
Mais, par souci historique ou par tradition,
c’est toujours l’ancien nom des
souks qui est utilisé par les Marrakchis.
Construit dès la fondation de la ville,
au Xle siècle, par les Almoravides,
le souk de Marrakech s’imposa pendant
longtemps comme le principal point de rencontre
des voyageurs et des caravanes en route vers
le Grand Sud. Il acquit ainsi la réputation
de recéler de véritables trésors,
rapportés de leurs lointaines expéditions
par les chameliers berbères, et devint
le plus célèbre centre de production
de tissage et de tannerie du Maroc. Au siècle
dernier et jusque dans les années 30,
le souk de Marrakech passait encore pour être
la plaque tournante du trafic des antiquités.
Aujourd’hui, les abords du souk (place
Jamâa El-Fna, notamment) sont victimes
d’une « touristisation »
qui a fait perdre à nombre de magasins
d’artisanat leur authenticité
: en ne restant qu’à la périphérie,
vous risquez de vous faire refiler des copies
au prix de l’authentique. Ici, il faut
plus que jamais se souvenir du vieux dicton
arabe : « Tout ce qui brille n’est
pas or ! » Il faut se rendre au souk
tôt le matin, 9h est l’heure idéale.
Quant aux lève-tôt, ils iront
prendre leur petit-déjeuner sur la
terrasse de l’un des cafés qui
dominent la place Jamâa El-Fna : le
spectacle du jour qui se lève et de
l’animation qui s’empare de la
place est fascinant. Le soir, les portes se
ferment à 21h. Personne n’habite
à l’intérieur du souk,
entièrement déserté jusqu’au
lendemain matin. Les boutiques des commerçants
restent ouvertes jusqu’à 20h,
tandis que les artisans s’activent entre
8h et 19h et ne travaillent généralement
pas le vendredi.
I Souk Kimahin, c’est-à-dire
le souk des musiciens.
On y fabrique les instruments traditionnels
dans de petites échoppes au son des
scies métalliques, des coups de marteau
et des notes de musique s’échappant
des transistors qui fonctionnent à
pleine puissance. Continuez votre route tout
droit à travers le souk des menuisiers.
C’est au souk des menuisiers que sont
confectionnées la plupart des pièces
en bois vendues dans la ville nouvelle ou
au souk des bois. Le souk des menuisiers cède
la place, sur la gauche, au souk Chouari,
tandis qu’il se prolonge, directement,
par le souk des teinturiers, en direction
de la fontaine Mouassin. Le souk Chouari est
l’endroit où les commerçants
vendent les productions aperçues plus
haut et réalisées par les ébénistes
et les menuisiers. Calme, frais, le souk Chouari
embaume la cire d’abeille dont sont
frottées toutes les pièces de
bois sculpté qui s’entassent
dans les échoppes. U artère
principale, où se greffent ces échoppes
des vendeurs de bois sculpté, débouche
sur le souk cheichbia. En continuant tout
droit sur l’artère principale,
on rejoint le souk Kimahin. Quartier
Ben Youssef KOUBBA EL-BA’ADIYNE.
Ouverte de 8h à midi et de 14h30 à
17h. La koubba el-Ba’Adiyne ne mérite
pas franchement le détour, mais comme
c’est le seul et unique vestige de l’art
almoravide... Il s’agit d’une
coupole du Xlle siècle, annexe de la
première mosquée Ben Youssef,
dont les fondations sont beaucoup plus basses
que le niveau de la rue. La koubba almoravide
fut déterrée en 1948 et restaurée.
Il faut donc descendre dans une fosse par
un petit escalier de pierre pour découvrir
cet édifice rectangulaire abritant
un bassin à ablutions de pierre. Les
quatre côtés de la coupole sont
percés de cinq arcs en fer à
cheval surmontés d’arcs lobés,
plus petits. Une terrasse flanquée
d’une balustrade crénelée
supporte le dôme, fait de briques et
décoré de chevrons en relief
ainsi que d’arcatures entrelacées
autour d’une étoile à
sept branches. De chaque côté
de la koubba, de petites cellules souterraines
servaient vraisemblablement de vestiaire et
de hall d’attente pour les fidèles
avant les ablutions.
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